Pêcheurs aux engins et filets : Des licenciés déterminés et sereins
Retour sur l’AG.
C’est devant un parterre de plus de 60 licenciés très attentifs que s’est tenue l’assemblée générale des pêcheurs aux engins de la Rivière Lot à Soulomès. Philippe Boissard, le président, donnait d’entrée le ton lors de son introduction : « D’abord on vous séduit, ensuite on vous méprise et on vous combat et enfin vous tentez de ne jamais lâcher pour gagner un peu quelque chose. Telle fut l’ambiance des négociations pour le cahier des charges 2023/2027. Mais je me dois de saluer toutefois l’écoute toute particulière et la bienveillance des services de l’Etat – la DDT – qui constituent des interlocuteurs de qualité. »Visiblement, sans langue de bois, le décor était planté.
Une assistance qui a chaleureusement soutenu le conseil d’administration de la Rivière Lot lorsque le président a énoncé dans son rapport que l’année de pêche, satisfaisante pour tous, n’a pas été simple au niveau de la négociation des 5 prochaines années. « Une sorte de maternité avec un accouchement dans la douleur ». Marie-Claude Gennero-Payssot, trésorière, compte tenu d’une saine gestion, obtenait le quitus de l’assemblée présente. De nombreuses questions relatives aux modes de pêche venaient nourrir le débat, marqué par des décisions importantes toutes votées à l’unanimité.
Se déroulait ensuite l’assemblée générale de l’ADAPAEF 46 sous la présidence de Jean-Jacques Ranouil, rassemblant les licenciés des rivières Lot et Dordogne. Dans son rapport moral, il remerciait la préfète ainsi que le directeur d’EPIDOR en se félicitant des acquis, marqués par des échanges francs et directs pour la rivière Dordogne. Il se félicitait notamment de l’obtention de la pratique du tir à l’épervier désormais sur les deux rivières, pratique ancestrale qui est maintenant réhabilitée et surtout de la parfaite harmonie entre les licenciés des deux rivières. Bruno Pivaudran, le trésorier, énonçait le rapport financier avec le détail des redevances et taxes.
Répondant à une intervention, le président regrettait l’attitude quelque peu ambigüe et peu constructive de la Fédération de pêche lors des négociations et arbitrages du cahier des charges. « Un climat suspicieux et déroutant jugé par beaucoup comme une sorte de rejet sinon de défiance des pêcheurs aux engins alors qu’ils appartiennent à la grande famille lotoise de la pêche de loisirs, sous la bannière de l’unique Fédération Nationale ».
Quoi qu’il en soit, une assemblée générale riche en décisions, garante de l’avenir, dense en licenciés, tous amoureux de ces pratiques à fort caractère patrimonial et ancestral qui s’appuient sur l’expérience, l’observation mais aussi qui tient plus de la tradition que d’un quelconque palmarès de poissons prélevés !
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