Cahors : Pôle intergénérationnel, entrée sud de la ville, rénovation de l’école Jean-Calvet, Palais de Via, et un départ au conseil municipal
La séance a eu lieu ce 29 juin.
Le conseil municipal enfant était présent en début de séance du conseil municipal ce 29 juin. L’occasion pour l’équipe du maire enfant, Amélia Ferreira Maury, et Izaé Marre, adjointe, de dévoiler aux adultes leurs projets de fin de mandat : lutte contre le harcèlement scolaire avec notamment l’installation d’une personne référente, mesures pour plus d’égalité entre filles et garçons, création d’un journal à destination des plus jeunes… Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, et Hélène Leneveu-Rivière, adjointe en charge de la petite enfance, les ont remerciés pour leur investissement tout au long de l’année.
Lors des questions diverses, Françoise de Meixmoron, conseillère municipale d’opposition, a souhaité intervenir suite à une décision municipale ayant vocation à agir contre la prolifération des moustiques tigres. « C’est une préoccupation de la collectivité et de la population. Il y a eu une réunion de sensibilisation des agents en 2021. Nous allons intervenir dans les quartiers de Cabessut, Terre-Rouge, et du secteur sauvegardé, en faisant du porte à porte afin de sensibiliser les habitants. Un plan d’actions sera déployé en 2023 » a indiqué Serge Munte, adjoint en charge de la proximité.
La délibération sur les travaux de rénovation énergétique de l’école élémentaire Jean-Calvet (le groupe Nord) pour un montant de 2 083 440 euros a été adoptée à l’unanimité (les travaux sur la maternelle seront réalisés dans le cadre d’une seconde phase non encore programmée compte tenu de l’augmentation du coût des matières premières).
Sylvie Caroff, conseillère municipale déléguée, a ensuite présenté le projet de Pôle intergénérationnel qui prendra place sur le site de l’îlot du lavoir afin de créer du lien entre les résidents du centre historique, jeunes et moins jeunes et de réunir le centre social du Vieux Cahors et le foyer des aînés du Petit Mot dans un même lieu. Lot Habitat a ainsi donné son accord pour vendre des locaux à la Ville au prix de 110 000 euros.
La délibération concernant la concession publique d’aménagement entre la ville et Territoires a permis à Jean-Luc Marx, premier adjoint, d’évoquer l’îlot Chico-Mendes où la salle de danse de la MJC devrait être détruite pour être de nouveau installée dans les locaux actuels de la Maison des Jeunes.
Le Projet Partenarial d’Aménagement de l’entrée Sud a ensuite été présenté avec plusieurs étapes : déviation du Bartassec au niveau de l’ancienne déchetterie de Brousseyras, démolition/reconstruction projetée de l’hypermarché Carrefour afin de lever le verrou hydraulique, renaturation de la vallée, accompagner la requalification du faubourg Saint-Georges… « Je remercie Jean-Luc Marx et les équipes pour leur implication sur ce dossier. Si on veut réussir, on doit tous aller dans le même sens : l’Etat bien sûr mais aussi les propriétaires fonciers » a précisé Jean-Marc Vayssouze.
Le Palais de Via et l’achat des espaces publics pour un montant de 1 562 000 euros par la collectivité afin de permettre à la population de profiter du nouvel espace (création d’un cheminement, construction d’un bâtiment public avec un belvédère, la réalisation d’un jardin secret…) a animé les débats. « Je vais m’abstenir et voir venir » a déclaré Daniel Morer de Cahors ensemble et autrement imité par les autres conseillers d’opposition sauf Elsa Bougeard qui a voté contre. « L’acquisition évoquée doit permettre un accès au public aux extérieurs et à un bâtiment dans le cadre du projet d’aménagement du Palais de Via. Cette acquisition semble être une opportunité, mais je n’ai pas voté favorablement. En effet, cet investissement est à mettre en regard de tous les besoins de rénovation sur les bâtiments municipaux du quotidien des Cadurciens. Je pense notamment aux écoles. Dans le même conseil, face à l’augmentation des coûts des matériaux, il a été annoncé que seule l’école élémentaire Jean-Calvet serait rénovée cette année, au détriment de la maternelle. De nombreux bâtiments scolaires sont des passoires thermiques, vétustes et il n’est pas rare de voir fleurir les seaux dans les couloirs lors des grosses intempéries. La priorité dans les investissements devrait je pense être redonnée au quotidien des habitants de notre ville » a-t-elle indiqué. Le premier magistrat lui a répondu : « C’est une opportunité exceptionnelle. C’est une chance à saisir car elle ne se représentera pas, d’autant que lorsque la collectivité est appelée à hauteur de 1,5 million, l’opérateur privé s’engage quant à lui à concurrence de 15 millions d’euros. » En fin de séance, Françoise de Meixmoron a annoncé qu’elle démissionnait : « Cela fait maintenant un peu plus de 2 ans que les élections municipales ont eu lieu et que j’occupe, aux côtés de Thierry Lorin et Daniel Morer, un poste de conseiller municipal pour la liste Cahors ensemble et autrement. Pour ma part, je n’ai jamais pris la carte d’aucun parti politique et donc, rejoindre une liste plurielle était pour moi incontournable.
Malgré nos différences de point de vue au sein de notre groupe, nous avons, pendant la campagne et ensuite lors de notre mandat, toujours su trouver des points de concorde et bâti ainsi des propositions cohérentes et en adéquation avec les besoins du territoire. Ces propositions ont rassemblé 19 % des votants qui pensait que l’on pouvait faire ensemble et autrement : nous les représentons depuis 2 ans et exprimons régulièrement ici , au sein du conseil municipal, nos propositions. Mon engagement citoyen est sincère et c’est toujours avec des valeurs humanistes et sociales que je me suis exprimée au sein du conseil municipal. Mes décisions lors des votes des délibérations ont toujours été éclairées par un objectif social et environnemental. Malheureusement, rien ne peut dévier d’un iota les décisions prises en amont par la majorité municipale et je constate bien souvent des postures politiciennes qui nous éloignent de l’objectif que nous devrions avoir en commun : améliorer la vie quotidienne des cadurciens par un véritable débat démocratique permettant de faire émerger des solutions dans la concertation. Parallèlement, j’ai encore une activité professionnelle et je suis présidente du conseil de l’ordre des médecins. Vous vous en doutez, la crise sanitaire que nous avons traversée et la fragilité actuelle du système de santé me mobilisent énormément et vont requérir encore plus de mon temps dans les mois et années à venir. Dans ce contexte j ’ai donc pris la décision de démissionner du conseil municipal , vous recevrez prochainement ma lettre de démission mais je souhaitais vous en informer de vive voix. »
> A l’occasion du vote de la subvention à ÔCahors, Office du Commerce et de l’Artisanat, le maire s’est félicité du faible taux de vacance qui s’élève à 3 % : « On peut se réjouir de cette vitalité commerciale même si cela reste fragile ».
> Interrogé par Daniel Morer, conseiller municipal d’opposition de Cahors ensemble et autrement sur l’augmentation du prix de l’énergie, le premier magistrat a annoncé sa volonté de solliciter l’Etat : « Je vais me battre notamment en tant que président de l’AMF 46 et président de l’AMF Occitanie, pour faire entendre la voix des collectivités pour que l’Etat compense sur l’énergie et le point d’indice. »