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Sale temps pour le foie gras et les éleveurs de palmipèdes


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Le prestigieux quotidien helvétique Le Temps n’a annoncé la nouvelle que cette semaine. Mais présente des excuses recevables pour ce retard : « Le vote est passé inaperçu. Et pour cause: il a eu lieu le 28 février dernier, jour d’ouverture de la session parlementaire de printemps où les conséquences de la guerre en Ukraine ont occupé tout l’espace médiatique. Par 119 voix contre 61, le Conseil national a pourtant bien accepté d’interdire l’importation de foie gras en Suisse. La mesure doit encore être débattue au Conseil des Etats. » Bref, le foie gras français (dont celui produit dans le Quercy) est en sursis en Suisse. Ce n’est peut- être pas le pays en tête des exportations mais la filière n’avait pas besoin de ça.

Une consolation quand même, en lisant, cette fois sur le site du journal Le Matin, toujours sur l’autre rive du Léman, les commentaires des internautes. Un certain Choccard lance les hostilités : « Mettre dans le même panier le foie gras fermier des Landes et celui, industriel, de Hongrie, c’est faire l’aveu de son inculture gastronomique… Certes le prix n’est pas le même, mais comme de toute façon on n’en mange qu’une fois par année, autant choisir celui qui est produit artisanalement (150 francs [suisses] le kilo au bas mot) au lieu de l’industriel immonde produit dans des conditions qu’on ne veut même pas savoir… » Dadou enchaîne : « Pas grave… Les commissions en France et hop un peu de fois gras… Et comme on aime bien, on va y aller plus souvent… Et après ils vont dire pour les palaces et la haute société : on fait une exception… mdr… » Et Addrien aussi : « Pas grave : nous ferons de la contrebande. Comme pour les grenouilles. Le déguster « entre nous » n’en sera que meilleur. » Enfin, le bien nommé Yenamarre conclut : « Je mange aussi du foie gras. Mais je condamne la maltraitance. […] Si tout le monde s’indignait de la maltraitance et militait pour le bien être de l’animal de rente, sans doute que le mouvement vegan extrémiste n’aurait pas vu le jour… »

– Pendant ce temps, alors que les élus français défendent l’exception gastronomique au Parlement européen, comme le conte Le Monde, notant que « Paris est toujours aussi vigilant dès lors qu’il s’agit de défendre ce mets dont l’Hexagone est le premier producteur mondial », les éleveurs font face à une nouvelle offensive de la grippe aviaire. Et même si des vaccins sont attendus pour 2023, ainsi que le rapporte Web-Agri, la situation est pour l’heure cauchemardesque. Le journal L’Humanité en convient : « Les commentaires sur l’évolution de la situation en Ukraine et sur la campagne pour l’élection présidentielle, font passer à la trappe de nombreux sujets économiques, sociaux et sanitaires. C’est le cas pour l’influenza aviaire qui continue de frapper les élevages de volailles en France. Elle concerne à la fois les poulets de chair, les dindes, les pintades et les palmipèdes à foie gras. On estime aujourd’hui que près de 14 millions de volailles ont été abattues depuis le début de cette année contre 3,5 millions lors de la précédente épidémie de grippe aviaire. La principale zone d’élevage de palmipèdes à foie gras, située au sud de Bordeaux fut la plus touchée au cœur de l’hiver. Mais depuis des semaines, c’est en Vendée et dans d’autres départements de l’Ouest de la France que la pandémie gagne du terrain. » Sur le même sujet, une approche évidemment très différente : celle d’Allain Bougrain-Dubourg, par ailleurs président de la LPO, dans une chronique publiée par Charlie-Hebdo : « En clair, il faut en finir avec l’élevage industriel et les mauvaises pratiques de biosécurité. Alors que je m’entretenais de la question au siège de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), on m’a répondu de manière à peine voilée : « Tant qu’il y aura une telle concentration d’élevages et d’animaux, il n’y aura pas besoin des oiseaux sauvages pour transmettre le H5N1, le vent suffit à faire voyager le virus sur d’aussi courtes distances ». 

– Une respiration avec ces jolies photos des quartiers historiques de Cahors postées sur Twitter et signées de Philippe Soulier, et dans un autre domaine, des conseils et des vidéos d’un jeune pèlerin de Saint-Jacques…

– Et on plonge dans le passé pour finir avec ces intéressantes trouvailles de Nicolas Savy. L’historien évoque ainsi sur son compte Facebook cette mesure dérogatoire accordée à un habitant de Martel au XIVème siècle :
« Durant la guerre de Cent Ans, tout le monde devait participer à la défense de la ville en montant la garde, y compris les plus âgés. Les cas particuliers étaient cependant pris en compte, comme celui de Guilhem Delforn, habitant de Martel : en 1355, il obtint une réduction de moitié de ses tours de garde parce que « es velhs homs e es paubres ». Ce qui veut veut dire : parce qu’il s’agit d’un vieil homme et qu’il est pauvre… »

En revanche, dans un post précédent, il avait noté que pour les enfants, il n’en allait pas toujours de même (toujours dans cette même ville lotoise au XIVème siècle) : « En théorie, les enfants ne devaient pas monter de tour de garde sur les fortifications. En fait, des mentions documentaires nous indiquent au contraire que c’était assez courant. Voici un exemple avec ce texte issu des archives de Martel de l’année 1355. Il concerne le poste de guet installé sur la tour Tournemire. Vous pouvez en voir un extrait sur l’image avec le mot EFFANS (enfants). Texte original : « item, que en la tor meta hom bonas badas e que nos governe ponh per effans com es acostumat ». Traduction : « item, que l’on mette de bons veilleurs dans la tour et que l’on ne procède pas avec des enfants comme il est accoutumé. » 

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