Cahors : Action FDSEA – JA pour que la loi Egalim 2 soit appliquée
Mobilisation des agriculteurs ce 4 février.
« Notre travail a un prix ». Ce 4 février, les tracteurs ont bloqué deux giratoires à Labéraudie, à Cahors, et les agriculteurs de la FDSEA et des JA ont filmé les chariots, et inspecté les produits des rayons laitiers et viandes (avec contrôles de prix et d’origine) des grandes surfaces de la zone. Objectif de l’action syndicale : la stricte application de la loi Egalim 2 qui doit protéger la rémunération des agriculteurs.
« Il y a un mois nous avons mis un coup d’alerte sur les prix, et les normes avec la dernière en date où il faut designer sur chaque exploitation un référent bien-être animal… alors que tous les matins quand on se lève on pense déjà au bien-être de nos animaux pas besoin d’en désigner un… Sur l’action d’aujourd’hui, notre message c’est qu’il faut que la loi Egalim 2 s’applique et que la grande distribution joue le jeu. Nous ne demandons pas une augmentation des prix pour les consommateurs mais que nos coûts de production soient pris en compte et être rémunérés au juste prix pour nourrir les Français. Ce qui est inquiétant, c’est le taux d’import. C’est inquiétant pour notre souveraineté nationale » a expliqué Alain Lafragette, président de la FDSEA. A suivre…
> Huguette Tiegna aux côtés des agriculteurs. La députée du Lot, Huguette Tiegna, investie dans les travaux législatifs agricoles, insiste sur l’importance de respecter Egalim 2 et sa portée au profit d’un alimentation locale et rémunératrice pour les producteurs : « La rémunération des agriculteurs est au cœur de l’action de cette loi sur fond de défense de la souveraineté alimentaire française. Nous avons une agriculture d’excellence, il est légitime en 2022, alors que la crise Covid nous a tous fait prendre conscience de l’importance d’une production locale, de permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail décemment. La loi Egalim 2 complète les lois structurantes que nous avons actées au cours des années précédentes. Elle a vocation à renforcer la protection de la rémunération des agriculteurs et rééquilibrer les relations commerciales entre les différents maillons de la chaîne alimentaire. Des négociations commerciales sont actuellement menées et se termineront dans un mois. Pour ce faire, nous avons mis en place un comité de suivi, avec le ministre de l’agriculture Julien Denormandie, afin de veiller à l’application stricte des avancées portées par le texte que nous avons adopté en octobre 2021. »
> Présent aux côtés des agriculteurs, Aurélien Pradié, député du Lot, souhaite qu’ « un gendarme » puisse faire appliquer la loi : « J’ai voté les 2 lois Egalim. Le coeur du sujet c’est est-ce que l’on a un gendarme pour que la loi soit appliquée ? Aujourd’hui, nous ne l’avons pas. En face, nous n’avons pas des enfants de choeur, c’est pour cela qu’il faut un gendarme. L’alimentation ne doit pas être soumis à la spéculation. Il n’y a pas, et il ne peut y avoir de pays France sans agriculteurs. »
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