Retraites agricoles : Huguette Tiegna se félicite « de la revalorisation tant attendue »
La députée du Lot revient également sur la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs.
« Depuis le 1er novembre 2021, la revalorisation des pensions agricoles atteindra 85% du SMIC, soit 1035 euros nets, conformément au vote des parlementaires. Cette proposition de loi Chassaigne, tout d’abord rejetée par les sénateurs et sénatrices en mai 2018, avait finalement été votée à l’unanimité par les députés en juin 2020, afin de renforcer les dispositifs de solidarités bénéficiant aux retraités agricoles » rappelle Huguette Tiegna, députée du Lot, avant de revenir sur le dossier : « Dans le Lot comme au national, les pensions de retraites agricoles sont faibles. En moyenne, dans le Lot, elles sont inférieures à 800 euros par mois pour les hommes et 600 euros par mois pour les femmes. Cela dure depuis des décennies. Le monde agricole a souvent été oublié par les réformes sociales menées sous les majorités précédentes. Nous mettons fin à une inégalité qui frappait le monde rural. Un de nos engagements de campagne était une plus juste rétribution des agriculteurs, mais aussi des retraités agricoles, engagement tenu ! C’est une façon de reconnaître l’importance de leur labeur nourricier et de les considérer plus dignement, une fois arrivés à la fin de leur carrière professionnelle. Les travaux de la loi EGAlim et la revalorisation des pensions de retraites vont dans ce sens. Nous avons donc de manière collective, consensuelle et responsable amélioré le dispositif et garanti son financement. Cette revalorisation des pensions agricoles est un engagement de campagne, il nous incombe de poursuivre le chantier de la revalorisation des pensions inférieures à 1000 euros pour les autres corps de métiers. »
Aussi, après plusieurs mois de travail, la Commission Mixte Paritaire, composée de députés et de sénateurs, a trouvé un accord sur la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs. « Il s’agit là d’un accord majeur pour permettre la juste rémunération des agriculteurs français et préserver notre souveraineté alimentaire ; qui plus est dans une période de crise sanitaire où, quel que soit le territoire, l’importance de la production locale a pu être appréhendée. Ces mesures doivent rééquilibrer les relations commerciales entre les différents maillons de la chaîne alimentaire et agro-alimentaire. Elles rééquilibrent le rapport de force avec les industriels et les distributeurs : tout d’abord, les contrats écrits et pluriannuels deviennent la norme en matière de contrats de vente de produits agricoles entre producteur et premier acheteur, pour une durée minimale de 3 ans, avec une formule de révision automatique des prix ; ensuite, nous sécurisons la rémunération des producteurs agricoles par les industriels en améliorant la transparence du coût d’achat de la matière première agricole dans les conditions générales de vente ; enfin, nous sanctuarisons le prix des matières premières agricoles à l’aval, en interdisant dans le cadre des négociations commerciales les transactions sur les prix des matières premières agricoles. Il est primordial que nous continuions de tendre vers une meilleure répartition de la valeur : le juste prix payé par le consommateur est celui qui rémunère dignement l’agriculteur » a conclu la parlementaire.
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