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Nos élites ont-elles mal compris Jean Fourastié, le sage de Douelle ?


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

Il est des célébrités lotoises toujours d’actualité. C’est le cas de l’économiste (et philosophe) Jean Fourastié (1907-1990), qui avait ses racines à Douelle où il aimait séjourner alors qu’il enseignait à Paris, dans la maison familiale, avant d’y passer sa retraite. Il est resté célèbre pour avoir inventé une expression devenue familière, « Les Trente Glorieuses », qui désigne les trois décennies d’après-guerre. Dans le livre éponyme, Fourastié « compare avec une précision d’entomologiste le Douelle de 1946, village sous-développé où presque tous les actifs sont agriculteurs, où tout le monde est baptisé, au Douelle de 1975, entré dans une économie industrielle et tertiaire, où l’église n’est plus remplie que les jours de fête », rappelait Le Monde dès 2009.

Or, voilà que certaines analyses et certains enseignements de notre Lotois auraient été mal compris de ses disciples. Cette semaine, Le Figaro, évoquant le désarroi des salariés de la Fonderie de Caudan (Morbihan), qui demandent leur maintien au sein du groupe Renault, interroge l’économiste Laurent Izard pour savoir si ces ouvriers sont oubliés : « Oubliés non. Mais condamnés oui. Car la fermeture ou la vente – synonyme de lourdes compressions d’effectifs – de l’usine de Caudan n’est que le nouvel épisode d’un processus volontaire d’abandon de notre industrie, amorcé il y a plusieurs dizaines d’années. À mon sens, ce processus repose sur trois présupposés erronés. [Le premier] : Une économie moderne est par nature une économie post-industrielle, c’est-à-dire sans usine : un dogme dont on attribue parfois la paternité à Jean Fourastié et qui a été repris par nos gouvernants comme par des grands patrons avec les conséquences que l’on connaît (en particulier la perte de 3,5 millions d’emplois dans l’industrie en l’espace de 40 ans). […] Mais la réalité d’aujourd’hui, c’est que la compétition internationale s’est muée en une véritable guerre économique de domination pour laquelle nous sommes assez mal préparés. »

Toutefois, il y a un an, au début de la pandémie, ce même Figaro, dans lequel d’ailleurs Jean Fourastié tint jadis une chronique, était allé plus loin. Titre de la tribune signée alors de l’économiste Claude Sicard : « Comment une mauvaise lecture de Jean Fourastié a conduit à l’erreur de la désindustrialisation ! » Et d’expliciter ensuite : « La crise du coronavirus, comme toute crise, fait un effet de loupe. Elle nous montre, soudain, combien nous sommes dépendants de l’étranger… [Or], avec la mondialisation, la France, bien plus encore que tous les autres pays développés, a vu fondre son secteur industriel ; il occupait à la fin des « Trente glorieuses » plus de 6,5 millions de personnes et représentait 24 % de notre PIB. On en est, à présent, à 2,7 millions de personnes et notre secteur industriel ne contribue plus à la formation du PIB que pour 10,5 % seulement. […] Il faut en venir, alors, à la responsabilité de nos élites qui se sont fourvoyées en interprétant mal les résultats des travaux de Jean Fourastié, devenu célèbre avec la publication en 1949 de son ouvrage « Le grand espoir du XXe siècle ». Il a enseigné à Sciences Po et à l’ENA, et beaucoup de ses élèves se sont trouvés aux commandes, dans notre pays, dans la période du dernier quart du XXe siècle. Nos élites ont retenu des enseignements de Fourastié que l’économie des pays est constituée de trois secteurs d’activité […], et qu’il existe une loi qui veut que dans son évolution toute société passe, inéluctablement, du secteur primaire au secteur secondaire, puis du secteur secondaire au secteur tertiaire, en sorte qu’un pays moderne est une société «post industrielle» où toutes les activités relèvent du secteur tertiaire. Il s’agit, là, d’un schéma simplificateur où une confusion a été faite entre les emplois et les valeurs ajoutées. […] Pour Jean Fourastié, une économie s’articule bien en trois secteurs, mais ces secteurs sont caractérisés, chacun, par la façon dont évolue le progrès technique […]. Pour Fourastié, le progrès technique domine l’histoire économique des pays [et] le problème de la productivité était fondamental. Il a expliqué, tout au cours de sa carrière, que le progrès technique domine l’histoire économique des pays: il en a conclu que « le progrès technique modifie inlassablement les bases naturelles et les effets du travail.» […] Nos dirigeants, faute d’avoir saisi la portée du message de Jean Fourastié, ont donc laissé filer le secteur de notre économie où le progrès technique est le plus rapide. Ils ont également négligé l’autre partie de son message, à caractère plus philosophique. Sur la fin de sa vie, Fourastié s’est élevé contre « une consommation qui ne serait que matérielle, sans action intellectuelle, sans effet de promotion à l’échelle des valeurs de la vie ». Il déplorait que «le temps passé à consommer soit pris sur le temps de vivre».

On enchaîne avec cette question de la sénatrice PS lotoise Angèle Préville qui suggère qu’« en cette période, il semble injuste de maintenir la contribution à l’audiovisuel public pour 2021 pour les cafés et restaurants dont l’activité a été extrêmement réduite. » Soit.

Nos confrères de France Bleu font écho de la pétition de soutien au vétérinaire de Labastide-Murat qui a déjà été signée par 3 400 personnes. Pour rappel, le Dr Joris Dezillie est visé par plusieurs plaintes puisqu’il ne serait pas en permanence joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le praticien explique : « La pétition, ça me fait très chaud au cœur, les particuliers, les éleveurs qui me soutiennent, ça me touche. Mais je leur réponds que c’est l’Ordre des vétérinaires qui décide. Je n’ai plus de vie, je n’ai plus rien. Quand je vais à la douche, la première chose que je fais c’est de mettre le téléphone à côté de la douche. Le soir quand je vais me coucher, au lieu d’enlever mon pantalon, je pose mon téléphone sur la table de chevet pour voir s’il marche. Je n’en peux plus, tellement il y a de travail et de pression, tout le temps il faut que je réponde au téléphone, on a cette obligation. » Il ne parvient pas à trouver d’associé. Le Conseil de l’ordre, pour sa part, devrait nommer un médiateur…

– On signale enfin le reportage publié par La Vie Immo sur Mendoza, la capitale argentine du malbec. Les autorités locales mettent le paquet en terme d’architecture, notent nos confrères. « Au pied de la majestueuse Cordillère des Andes, des bâtiments au design innovant sont aujourd’hui une référence en matière d’architecture vinicole. » Et d’ajouter : « Un cabinet d’architecture a particulièrement dessiné cette transformation paysagère et sociale, celui d’Eliana Bormida et Mario Yanzon qui accompagnent l’essor du vin argentin avec plus de 30 édifices construits en dialogue « profond » avec le paysage andin. »

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