47Ter à Ecaussystème : « C’est sur scène qu’on se sent le mieux »
Formé d’un chanteur, d’un bassiste et d’un guitariste, le groupe 47Ter raconte le passage à l’âge adulte dans un mélange de rap et de pop.
Le nom qu’ils ont choisi pour leur trio vient de la salle des fêtes où ils avaient l’habitude de répéter dans les Yvelines. Dimanche 28 juillet, c’est sur la scène d’Ecaussystème que 47Ter jouera. Découvert en 2017 sur Internet, le groupe de rap pop a depuis sorti 4 albums, dont le dernier « Au bon endroit » comporte des feat avec Tayc et La Fouine. Rencontre avec le guitariste Miguel Lopes.
> Medialot : de la salle des fêtes de Bailly, où vous répétiez à vos débuts, jusqu’à l’Olympia en octobre dernier, comment expliquez-vous votre succès ?
Miguel Lopes : à l’époque, ce qui a beaucoup marché c’était les freestyles qu’on faisait sur internet. Ça avait créé une petite étincelle. Après l’enjeu était de transformer l’essai avec de vrais morceaux. Ce qui a plu c’est que tout le monde pouvait s’identifier à ce qu’on racontait : notre bande de potes, les problèmes d’un jeune de 20-25 ans.
> M. : quels sont ces problèmes ?
M.L. : finalement, on se rend compte qu’on a toujours les mêmes problèmes malgré le temps qui passe. Est-ce qu’on est sûr de la place qu’on veut prendre ? De ce qu’on veut faire ? Est-ce qu’on est comblé professionnellement et amoureusement ? Notre dernier album, qui s’appelle « Au bon endroit », pose ce genre de questions. On s’inspire beaucoup de nos amis et de leurs discussions.
> M. : quelles sont vos influences ?
M.L. : on est tous les trois partagés entre deux univers. D’une part, le rock que nous faisaient écouter nos parents : Queen, Dire Straits, Deep Purple, Pink Floyd… Et d’autres part, le rap d’aujourd’hui. Forcément, on est très influencé par Orelsan qui a été le premier à raconter la vie à la campagne, l’ennui, les peines d’amour en rap. On s’est beaucoup retrouvé dans ses chansons.
> M. : vous ne faites d’ailleurs pas que du rap…
M.L. : oui, d’ailleurs, un vrai fan de rap dira que notre musique n’est pas du rap. Et inversement, un vrai fan de rock dira que ce n’est pas du rock. Notre style est une espèce d’entre-deux. Et puis, le rap a beaucoup évolué. Nos textes et nos flows sont plutôt rap mais on a beaucoup de morceaux avec des refrains chantés, qui ambiancent. C’est même parfois du teenage rock’n’ roll qui frôle le cliché, mais c’est ce qu’on adore !
> M. : vous êtes en tournée depuis septembre. Que cherchez-vous à donner sur scène au public ?
M.L. : dès le début, on a voulu faire des concerts rapidement car c’est sur scène qu’on se sent le mieux. Il y a quelque chose de plus brut, plus rock en live, mais on ne cherche à apporter aucune autre dimension On joue avec le public. En termes de scénographie, la philosophie de 47 ter a toujours été de faire ce qu’on peut avec ce qu’on a. On mise plus sur la performance que sur le côté visuel.
> M. : quels sont vos prochains projets ?
M.L. : on est en train d’ouvrir notre bar « L’Adresse » à Paris, à République. Il y aura des clins d’œil à notre groupe et un lien fort avec la musique. Et puis, on va aussi enchaîner sur un nouvel album et continuer les tournées.