1 jeune 1 solution : Du gagnant-gagnant pour les entreprises et les collectivités
Pôle emploi Lot souhaite une mobilisation des employeurs pour soutenir les jeunes au chômage.
« Depuis le début de la crise sanitaire, on se rend compte que ce sont les jeunes demandeurs d’emplois les plus touchés : + 10, 3 % en un an. C’est une réalité. 80 % d’entre eux ont un niveau inférieur au Bac ou juste niveau Bac. On constate également que 23 % sont inscrits depuis plus d’un an. Le chômage de longue durée est une nouveauté dans cette classe d’âge. » Une fois le constat dressé, Régis Ollier, directeur de l’agence pôle emploi Cahors, décrypte le plan 1 jeune 1 solution qui intègre des aides à l’embauche mais aussi un accompagnement intensif : « 450 jeunes vont passer dans l’accompagnement intensif. On voit que cela commence à porter ses fruits. Depuis septembre, nous avons plus de 1200 jeunes qui ont retrouvé un emploi de plus d’un mois. 300 autres sont partis en formation. En 2021, nous souhaitons décrocher 400 contrats aidés PEC dans le secteur non marchand et une centaine – CIE – dans le secteur marchand. Nous allons démarcher collectivités et entreprises pour qu’elles se mobilisent pour sortir les jeunes du chômage. »
Deux jeunes et deux employeurs ont témoigné du côté gagnant-gagnant du plan 1 jeune 1 solution :
> Jean-Bernard Sandra, 24 ans, vient d’être embauché comme agent communal à la mairie de Berganty, 3 jours par semaine. Diplôme dans les espaces verts, travail chez un pisciniste, à l’usine mais aussi dans l’aide à domicile, il a commencé son nouvel emploi avec enthousiasme. « Dans une petite commune comme Berganty, cela n’aurait pas été possible d’embaucher sans cette aide. Avant, nous avions un employé qui travaillait une journée par semaine, et Jean-Bernard travaille sur 3 jours. C’est son expérience élargie qui nous a plu. C’est un garçon qui a le souci de bien faire. Il a un véritable potentiel. C’est notre devoir d’encourager les jeunes qui en veulent » souligne Michel Tardy, adjoint de Berganty.
> Diplômé du lycée hôtelier de Souillac, Lylian Ansel, 21 ans, a décroché un CDI au restaurant Le Courson. Sans le plan 1 jeune 1 solution, Arnaud Escalié, le maître des lieux, n’aurait pas franchi le pas : « Ce contrat, c’est une vision entre le salariat et l’apprentissage. On est dans un métier où il y a du turnover. Je prends deux CDI plus un troisième que je n’aurais pas pris si je n’avais pas eu ce genre de contrat. »
Le message est passé et pour le diffuser davantage pôle emploi va contacter 700 entreprises pour présenter ces aides.
> « Depuis quelques semaines, nous pouvons aider en lien avec la Mission Locale des jeunes financièrement qui auraient des freins pour trouver un emploi : voiture, loyer… L’aide moyenne s’élève à 570 euros. Nous pouvons déployer d’autres aides, sur 4 mois, pour de jeunes diplômés qui étaient boursiers » précise Régis Ollier.